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Libération

Supplément d'information dans le procès des chômeurs

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Le parquet doute des causes de la mort d'une jeune femme.
publié le 23 janvier 2002 à 21h46

Rennes correspondance

Une quatrième demande de mise en liberté pour Yannick Marie, 25 ans, et Michel Launay, 40 ans, chômeurs condamnés à des peines de prison ferme après la mort d'une jeune femme, en mai 1998 au Mans, va être examinée aujourd'hui par la cour d'appel d'Angers. Sans guère d'illusions pour leurs avocats, Irène Terrel et Jean-Jacques de Felice.

Le 9 janvier 2001, lors d'une audience semblable et malgré les réquisitions de l'avocat général demandant aussi la mise en liberté, la cour avait en effet maintenu leur placement en détention. Dans la perspective d'un procès en appel devant la même juridiction, Mes Terrel et de Felice en ont demandé le dessaisissement. Ils estiment «juge et partie» des magistrats qui ont déjà renvoyé Yannick Marie devant la cour d'assises du Mans, alors que le parquet concluait à un non-lieu.

Procès retardé. Condamnés en octobre 2000 respectivement à dix ans de réclusion criminelle pour coups mortels et à cinq ans pour complicité, les deux hommes n'espèrent plus qu'un procès en appel qui devrait être d'autant plus retardé que des éléments nouveaux jettent le doute sur les causes de la mort de la victime. Eléments suffisamment sérieux pour que le parquet général demande un supplément d'information et de nouvelles analyses.

Les circonstances dans lesquelles Isabelle Ferron, alors âgée de 27 ans, a trouvé la mort dans la nuit du 26 au 27 mai 1998, demeurent très confuses. Cette nuit-là, le président local d'AC! (Agir contre le chômage), Alain H