Marseille de notre correspondant
Si Jean Roatta souhaitait «alerter l'opinion», c'est gagné. En décidant, à partir d'hier, d'arrêter de délivrer des attestations d'accueil (ex-certificats d'hébergement) pour les étrangers, au motif qu'elles donneraient lieu à un «business» susceptible de favoriser des filières d'immigration clandestine, le député (DL) et maire du Ier secteur de Marseille (Ier et VIIe arrondissements) a lancé le débat.
«Racoleur». L'opposition de gauche dénonce un «signe racoleur adressé à l'électorat d'extrême droite». Militant de l'association «Un centre-ville pour tous», Nourredine Abouakil dénonce «l'amalgame» et demande «s'il faut supprimer les élections parce qu'une minorité d'élus ont commis des abus de biens sociaux». Quant au préfet, «persuadé qu'il y a des abus», il se dit, selon l'AFP, «partisan d'un contrôle plus strict», même si, l'existence de trafics «n'est pas prouvée aujourd'hui».
Dans son secteur, Jean Roatta a constaté une forte augmentation des demandes d'attestations (1): en 2000, il en a compté 3 703 (+ 76 % sur 1999), et en 2001, 4 860 (+ 31 %). Selon la Provence, 7 secteurs sur 8 de Marseille connaissent de fortes augmentations, la palme revenant au IIe (IIe et IIIe arrondissements), où les demandes ont doublé en un an (de 4 350 à 8 700). Selon Nourredine Abouakil, il faut y voir un lien évident avec la situation en Algérie, et une augmentation des demandes d'asile. Mais personne ne nie des abus. Selon Jean Roatta, certaines demandes éman