Tout d'abord, il y a ce joli petit pavillon, au coeur du Parc floral, réservé à «l'usage exclusif» de Jacqueline Nebout, ancienne adjointe au maire Paris, du temps de Jacques Chirac. L'Association pour l'animation et la promotion du Parc floral de Paris (AAPPFP) a pris à sa charge 102 341 francs (15 6 00 euros) de travaux pour le rendre impeccable. Elle a aussi dépensé 143 800 francs (21 900 euros) pour le meubler: table acajou XIXe siècle, buffet en palissandre, canapé, tapis, sans oublier plat et saucière en métal argenté.
Jacqueline Nebout a bénéficié de l'usage de ce pavillon de 1985 à 1997. L'adjointe était présidente de l'AAPPFP. Qui lui a alloué des indemnités de 180 000 francs (27 400 euros) en 1985. Puis la rémunération évoluera pour atteindre 535 600 francs (81 600 euros) en 1995, dernière année de sa présidence. En tout, Jacqueline Nebout aura touché 5,7 millions de francs (870 000 euros). D'autres élus parisiens de droite membres du conseil d'administration auront aussi été rétribués à hauteur de 36 000 à 42 000 francs (5 490 à 6 400 euros). Officiellement, il s'agit d'«indemnités compensatrices de temps passé». En réalité ce sont «purement et simplement [des] salaires», affirme un rapport de l'inspection générale de la Ville de Paris réalisé en 1998, sous Tiberi, et sorti des tiroirs par l'équipe Delanoë. Ce type de rémunération est «formellement prohibé» et les élus concernés sont susceptibles de poursuites pour «délit d'ingérence», soulignent les rapporteurs.
Fi