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Libération

La justice enterre le dernier acte

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Le dossier mettant en cause le capitaine Barril est annulé.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Vingt ans plus tard, l'affaire des Irlandais de Vincennes, premier scandale de la décennie Mitterrand, retourne à jamais dans les catacombes. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a annulé hier tout le dossier, pour «peanuts», selon Me Comte, l'avocat de Michaël Plunkett, Stephen King et Mary Reid: les trois Irlandais n'ont pas «payé la caution de 5 000 francs» dans les quarante jours après leur dépôt de plainte en 1992, «mais le quarante et unième».

Cellule. La justice a donc validé la requête du capitaine Barril, 55 ans, mis en examen pour «atteinte à la liberté individuelle» depuis le 4 avril 2001. L'ex-supergendarme du GIGN, Paul Barril, héros de la perquisition truquée chez les trois Irlandais, rue Diderot à Vincennes, pour les habiller en «dangereux terroristes», évite de justesse son procès programmé.

Le 9 août 1982, un attentat antisémite ravage le restaurant Goldenberg, rue des Rosiers à Paris, faisant 7 morts et 12Êblessés. Mitterrand annonce la création d'une cellule antiterroriste à l'Elysée confiée au patron du GIGN, Christian Prouteau, qui travaille avec son adjoint et protégé «Popaul». Toujours prompt à servir son pays, «Popaul» interpelle, le 28 août 1982, les poseurs supposés de la bombe de la rue des Rosiers: des nationalistes Irlandais. A 20 heures, l'Elysée annonce avec triomphe que «deux arrestations jugées importantes ont été opérées aujourd'hui en France dans les milieux du terrorisme international» et que «des documents et explosi