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Libération

Un observatoire pour traquer la délinquance

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Remise d'un rapport sur l'étude des statistiques de la criminalité.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Rien ne vaut de bonnes résolutions de nouvelle année. Surtout quand il s'agit de prévenir les sempiternelles critiques qui accompagnent la publication des chiffres de la délinquance. La présentation des chiffres de 2001 est prévue pour lundi et Christophe Caresche (PS) et Robert Pandraud (RPR), mandatés en juillet par Lionel Jospin, lui ont remis, hier, leur rapport sur les statistiques de la délinquance. Le 25 juin 2001, le Premier ministre s'était «prononcé pour la mise au point d'indicateurs plus fiables de l'insécurité», en clôture de la Journée nationale des contrats locaux de sécurité.

Eparpillement. Caresche et Pandraud ­ duo contrasté ­ soulignent, dans la soixantaine de pages de leur rapport, l'absence de coordination et l'éparpillement des sources collectant les données sur la délinquance, ainsi que «le cloisonnement des systèmes d'information d'un ministère à l'autre et l'absence de croisement des différents instruments de mesure». Ils préconisent donc la création d'un Observatoire de la délinquance pour rapprocher les services de la gendarmerie, de la police et de la justice. Les deux députés déplorent aussi l'«absence de traçabilité» entre un fait constaté par un enquêteur et son traitement au sein de l'institution judiciaire.

Cet Observatoire de la délinquance pourrait prendre la forme d'un établissement public sous la tutelle des ministères de l'Intérieur, de la Défense, de la Justice et des Finances. «Ce serait un organisme à fort contenu scientifique. Il aurai