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Libération
Reportage

Enseignants: une grève sur le temps

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Conditions de travail, RTT, précarité... ont mobilisé dans toute la France.
publié le 25 janvier 2002 à 21h48

Unité syndicale + slogans attrape-tout = mobilisation en légère hausse. Entre 30 et 50 % des enseignants ont cessé le travail hier à l'appel de cinq organisations (1), plus que le 10 décembre à l'appel de la seule FSU. Le mot d'ordre a lui aussi évolué. On ne parlait plus directement de «réduction du temps de travail» ­ thème jugé peu porteur chez des enseignants persuadés d'avoir une image de cossards dans l'opinion ­, mais d'«amélioration et aménagement». Ce diptyque a permis de ratisser large: la grève a également touché l'Enseignement privé et agricole, la Recherche, et la Jeunesse et les Sports. 150 manifestants à Auch, 200 à Roanne, environ 600 à Quimper, plus d'un millier à Rennes et à Toulouse, 4 000 à Marseille... Selon le ministère, le taux de grévistes était de 40 % dans le primaire: 25 % des écoles étaient fermées, tandis que tous les collèges et lycées ont pu ouvrir.

Divisés. Exemple de cette indolence revendicatrice à Montpellier, où l'assemblée générale des instituteurs n'a pas fait le plein. Elle a réuni une petite trentaine d'enseignants, le noyau dur du «collectif des 630» né lors des grandes manifs anti-Allègre de l'hiver 2000. Selon eux, leurs collègues culpabilisent. «Dans mon école, on ne peut pas faire grève pour revendiquer une réduction du temps de travail. Et on n'ose plus dire que la charge de travail est trop lourde. On a trop fait grève. Les parents d'élèves ne comprendraient pas», explique une institutrice de Cournonterral, approuvée par ses coll