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Libération

Dans le pavillon abandonné, tout un arsenal de l'ETA

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Une cache d'armes découverte après deux mois d'enquête.
publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Huit cents kilos de dynamite, des «lance-roquettes de fabrication artisanale», «divers calibres», tout ce qu'il faut pour «emboutir des plaques d'immatriculation» et faire des «doublettes», ces plaques correspondant à un vrai numéro d'immatriculation mais posées sur d'autres véhicules, des «télécommandes, et tout le nécessaire pour fabriquer des engins explosifs», des valises piégées: pour les enquêteurs, la découverte, samedi, d'une cache d'armes dans un petit pavillon de Serres-Castets (Pyrénées-Atlantique), à une dizaine de kilomètres de Pau, est une très bonne prise. Aux yeux du procureur de Pau, Jean-Pierre Dréno, c'est un coup sérieux porté à l'ETA, l'organisation séparatiste basque: «Les habitants du pavillon ont passé une partie de leur temps à confectionner des engins pour commettre des attentats», a-t-il expliqué. Le ministre de l'Intérieur espagnol, Mariano Rajoy, a commenté la découverte de cette cache d'armes en estimant qu'il s'agissait d'un «atelier de la mort».

Contrôle. Trois services ont participé à l'enquête: les gendarmes, la police judiciaire de Pau et la Dnat (Division nationale antiterroriste). Elle démarre aux lendemains du 17 novembre, après le contrôle routier d'une fourgonnette conduite par deux hommes, près de l'aéroport de Pau. Course-poursuite, multiples tirs de 9 mm sur un motard qui la prend en chasse, la fourgonnette s'arrête à Sauvagnon, puis est retrouvée par un gendarme, Bernard Carrau. Le conducteur du véhicule tire à bout portant. Carrau