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Libération

Les parlementaires font rugir TotalFinaElf

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L'entreprise supporte mal les critiques de la commission d'enquête.
publié le 31 janvier 2002 à 21h51

Le torchon brûle entre TotalFinaElf et les membres de la commission d'enquête parlementaire sur la sûreté des installations industrielles. La direction de l'entreprise a mal supporté que les députés s'intéressent à ses pratiques à l'usine AZF de Toulouse. Alors que la commission d'enquête doit rendre son rapport mardi 5 février, Jacques de Naurois, le directeur des relations institutionnelles de TotalFinaElf, a adressé, lundi 28 janvier, une lettre agressive à François Loos, le président de la commission.

Dans ce courrier, le responsable de TotalFinaElf proteste contre des propos tenus le 17 janvier par le député PS Jean-Yves Le Déaut alors qu'une délégation de la commission parlementaire visitait la plate-forme chimique Atofina (branche chimique de TotalfinaElf) de Saint-Avold-Carling (Moselle). Le député avait alors «affirmé, écrit Jacques de Naurois, que la loi n'a pas été respectée à l'usine AZF de Toulouse avant l'explosion». Et le responsable de TotalFinaElf de s'«étonner de voir le Rapporteur, dans l'exercice de ses fonctions, s'exprimer publiquement sur une affaire faisant l'objet d'une procédure judiciaire et de ce fait, suivant le règlement de l'Assemblée Nationale, hors du champ d'investigation de votre Commission d'enquête».

Hier, Jean-Yves Le Déaut a écrit à son tour à Thierry Desmarets, le président de TotalFinaElf : «Quand j'ai dit qu'à Toulouse la réglementation (donc la loi) n'a pas été respectée, je n'ai fait que répéter ce que l'administration a écrit dans l