La violence scolaire régresserait. Jack Lang l'a assuré hier matin, sur le perron de l'Elysée, à la sortie du Conseil des ministres : «L'ensemble des données établies depuis plusieurs mois montre que toute une série de départements connaissent une régression des phénomènes d'incivilité et de violence.»
Cette déclaration a déclenché une jolie bronca l'après-midi à l'Assemblée nationale. Pierre-André Périssol, secrétaire national du RPR chargé de l'éducation, a dénoncé un «triomphalisme indécent», soulignant que «ces statistiques interdisent opportunément toute comparaison avec des chiffres antérieurs élaborés à partir d'autres critères». De fait, les chiffres présentés hier résultent d'une nouvelle méthode de comptage réalisée par le logiciel Signa, en place depuis septembre 2001. La comparaison avec l'an passé pose donc effectivement des problèmes méthodologiques. Claude Goasguen (DL) a dénoncé la «parfaite malhonnêteté» et la «désinformation» du gouvernement sur les questions d'insécurité. La méthodologie de Signa a également été attaquée par le Snes, syndicat majoritaire dans le secondaire : «Le nouvel instrument de mesure ne permet pas de comparaisons aisées avec l'ancienne procédure. Il laisse de côté ce que l'on appelle les "incivilités".»
«Pas sage». Réplique de Lionel Jospin en fin de journée au ministère de l'Education devant un parterre de chefs d'établissement et d'élèves engagés dans la campagne «Le respect à l'école» : «Il n'est pas sage de contester les statistiqu