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Libération

L'Education nationale prend un cours d'archi

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Un colloque pour repenser l'aménagement et l'espace des établissements scolaires.
publié le 4 février 2002 à 21h56

C'est un vieux couple. Mais qui fait chambre à part. Pourtant l'architecture et la pédagogie auraient tout pour vivre une merveilleuse idylle. C'est en tout cas la conviction des participants au colloque qui s'est ouvert jeudi dernier à la Sorbonne (1). Jack Lang, le ministre de l'Education nationale, en a profité pour jouer les entremetteurs en proposant la création d'une «structure de concertation» entre les acteurs concernés (élus, architectes, chefs d'établissement) afin de «traduire la pédagogie et la mettre en scène, de la plus belle manière possible».

Depuis les lois de décentralisation de 1984, les régions et les départements sont devenus maîtres d'ouvrage, respectivement pour les collèges et les lycées. De l'avis général, ils ont su faire face. Au moins sur le plan quantitatif.

Pour le qualitatif, c'est une autre histoire. L'inscription des établissements dans leur environnement et leur prise en compte comme outils de développement urbain resteraient, dans bien des cas, un voeu pieux. Et curieusement, les grandes évolutions pédagogiques récentes n'ont jamais été accompagnées par une réflexion sérieuse sur leur traduction architecturale.

Ainsi, alors que le ministère favorise l'enseignement en petits groupes, les salles sont toujours prévues pour trente élèves. Les enseignants sont encouragés à travailler en équipe, alors que la «salle des profs» reste l'unique lieu de réunion possible. On développe les nouvelles technologies et l'accès aux ressources documentaires sans