Les 6es Journées pour la prévention du suicide débutent aujourd'hui avec un congrès au palais de l'Unesco, à Paris, et de nombreuses manifestations organisées dans toute la France (1). Le colloque parisien s'intéressera au suicide des «trois âges de la vie»: chez les personnes âgées, à l'âge adulte et chez les adolescents, où il constitue toujours la deuxième cause de mortalité, après les accidents de circulation. Les dernières statistiques font état d'une diminution significative du nombre de suicides chez les jeunes, alors que la progression continue chez les adultes. Chez les plus de 65 ans, la France détient l'un des taux de suicide les plus élevés d'Europe. Le risque de mortalité suicidaire reste trois fois plus élevé chez l'homme que chez la femme. L'attention portée aux adolescents ne doit donc pas faire oublier le «mal-être» de leurs aînés, souligne le Pr Michel Debout (2), président de l'Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS).
Les statistiques de décès montrent une tendance à la baisse des suicides en France. La prévention porterait-t-elle enfin ses fruits?
En 1993, année la plus noire, on avait atteint 12 251 morts par suicide. Depuis, la baisse est régulière. Pour 1998, dernière année disponible, on est à 10 534, soit 500 de moins que l'année précédente. Alors, bien sûr, on a envie de dire qu'il s'agit d'une baisse significative et qu'elle est due à l'effort de mobilisation. Mais il faut rester vigilant. On est loin d'un effondrement e