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Libération

Les généralistes créent leur «coordination»

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Ils veulent renégocier et appellent à la grève.
publié le 4 février 2002 à 21h56

Affaire signée, affaire réglée? Pas tout à fait. «Une grande majorité de médecins généralistes n'approuve pas, mais alors pas du tout, l'accord signé avec la Cnam par un seul syndicat, MG France, le 24 janvier», assure Patrick, médecin remplaçant à Su- resnes. Alors, ils ont décidé de prendre les choses en main. Et hier, dans un amphithéâtre de l'hôpital Cochin, ce jeune praticien participait à la création d'une coordination nationale de médecins généralistes. Pas question de former un nouveau syndicat de médecins, ni même «une troisième force». «Ici, on enlève nos casquettes», expliquait Jean-Paul Hamon, un des responsables de cette nouvelle coordination.

Il s'agissait de développer un «mouvement souterrain», capable d'organiser des moyens de pression et de rouvrir les négociations par le biais des syndicats. Après trois semaines passées à «agiter partout la province», la coordination d'Ile-de-France a mobilisé les représentants des généralistes de 30 départements. «Et dans quinze jours, les 95 départements seront là», assure Eric Camus, généraliste à Rueil-Malmaison. Car «les politiques ont réussi l'exploit de nous fédérer», se réjouit un médecin de la Manche.

Témoignages. Lors de sa première assemblée générale, la coordination a voté la poursuite de la grève des gardes de nuit et de week-end, et de la télétransmission. Elle a demandé au gouvernement la renégociation de l'accord du 24 janvier: 20 euros pour la consultation (au lieu de 18,5) et 30 euros pour la visite (au lie