Avant de fermer boutique, Bernard Kouchner, ministre de la Santé, continue son inventaire des grandes questions de santé publique. Aujourd'hui, il présente son «programme national de réduction des risques cardio-vasculaires». L'idée est originale. D'ordinaire, ces questions se limitent à l'alcool, au tabac, voire au diabète. Là, il s'agit de limiter les nombreux facteurs qui induisent les maladies cardio-vasculaires. Des pathologies qui représentent la première cause de mortalité en France avec près de 180 000 décès (120 000 personnes font un infarctus du myocarde chaque année et 130 000 un accident vasculaire cérébral).
«Le premier objectif, insiste le ministre, est d'installer un système de surveillance des facteurs de risque.» Et pour cause... La France manque de données épidémiologiques de référence. Ensuite outre le rappel des actions contre les facteurs de risque bien connus que sont l'alcool, le tabac, la surconsommation de sel, une nutrition déséquilibrée , Kouchner met en avant trois axes nouveaux. Dans une pathologie aussi liée au mode de vie, il y a nécessité «à encourager les patients à être acteurs de leur santé. Bref, à promouvoir l'éducation thérapeutique». Les services hospitaliers vont recevoir une enveloppe de 2,1 millions d'euros pour «développer une éducation thérapeutique en consultation ou en hôpital de jour». De même, d'autres consultations seront développées via les médecins de ville qui travaillent en réseau. Et, au passage, un effort sera entrepri