La question est si complexe qu'aucune réponse ne s'impose incontestablement. Comme les parents, les enseignants sont tentés de privilégier un aménagement des rythmes scolaires qui ne bouscule pas trop l'organisation de leur vie privée. C'est ce que confirme une enquête réalisée le mois dernier à l'initiative du Snuipp, le principal syndicat d'instituteurs.
Dans un questionnaire, les 8 800 instituteurs parisiens ont été invités à dessiner l'emploi du temps idéal. 1 455 ont répondu. Si 92 % d'entre eux jugent «insatisfaisantes» les propositions du recteur, ils ne sont qu'une petite minorité (5,83 %) à se satisfaire de l'organisation actuelle de la semaine : alternance de deux semaines de 27 heures avec samedi matin travaillé et d'une semaine de 24 heures sur quatre jours. Tout le monde souhaite donc un changement. Mais l'analyse des réponses montre que les enseignants sont très divisés et qu'aucun modèle d'aménagement ne s'impose. La semaine de quatre jours n'attire que 33 % des suffrages. Dans le cadre d'une semaine de quatre jours et demi, 13 % souhaiteraient travailler 25 heures, tandis que 21 % préféreraient 26 heures. Concernant la répartition des demi-journées travaillées, les avis sont tout aussi partagés : 28 % des instituteurs souhaitent travailler le mercredi matin et 26 % le samedi matin.
Sur l'organisation de la journée, les instituteurs se montrent plutôt favorables à l'augmentation de la durée de la matinée et à la diminution de l'après-midi. Mais ils sont très par