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Libération

La plainte du commissaire pour sortir du placard

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Un pataquès autour de l'affaire Santoni avait fait chuter l'ex-chef de l'antiterrorisme.
publié le 5 février 2002 à 21h59

Jean-Michel Mimran, 46 ans, l'ex-chef de la Division nationale antiterroriste (Dnat) qui a été éjecté manu militari de son poste voilà deux mois et demi, a porté l'affaire devant le tribunal administratif de Paris le 11 janvier. Son recours vise l'arrêté du ministre de l'Intérieur du 16 novembre 2001 qui l'a rétrogradé au rang de «chargé de mission auprès de la Direction centrale de la police judiciaire» (DCPJ). La dégringolade du commissaire a été aussi brutale que sa propulsion, en septembre 1999, à la tête de la Dnat pour remplacer son mentor Roger Marion, le tombeur supposé du commando Erignac qui, du coup, avait été bombardé numéro 2 de la DCPJ.

Sous-sol. Du jour au lendemain, sans explications autres que verbales, Jean-Michel Mimran a dû laisser son fauteuil prestigieux de la Dnat, quitter le saint des saints de la rue des Saussaies à Paris, et a été expédié au sous-sol des locaux de la PJ à Nanterre (Hauts-de-Seine), à deux pas des geôles de garde à vue, isolé et désoeuvré, sans mission.

Me Alain-François Roger, avocat au Conseil d'Etat, conteste sa rétrogradation devant le juge administratif pour deux motifs. Primo, «ce déplacement a été décidé sans garantie aucune, prévue par le statut des fonctionnaires, ni communication préalable de son dossier personnel, ni consultation de la commission administrative paritaire». Secundo, sa nouvelle affectation «revêt en réalité toutes les caractéristiques d'une mutation à caractère disciplinaire sans que l'intérêt général du serv