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Libération

Schuller, le point de retour

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publié le 5 février 2002 à 21h59

Didier Schuller, le retour III. Mieux qu'une série de films américains, le feuilleton du conseiller général RPR en fuite aux Caraïbes se poursuivait hier. Evidemment, des complications de dernière minute pouvaient advenir. Un dernier doute de sa part, un policier mal luné au passage des frontières. D'ailleurs, selon l'AFP hier, le passager Schuller n'était enregistré sur aucun vol. Pourtant, selon son entourage et le programme prévu, celui qui dirigea l'office HLM des Hauts-de-Seine durant cinq ans, de 1989 à 1994, devait se trouver dans l'avion en provenance de Saint-Domingue aujourd'hui, avec atterrissage en fin de matinée. Et passage chez le juge Philippe Vandingenen qui instruit le dossier des marchés publics trafiqués de l'«office 92» dans la foulée.

Trafics. Des sous à récupérer, il y en avait beaucoup. Des cages d'escalier à repeindre, des systèmes de chauffage à refaire et un système de commissions à payer par les entreprises qui voulaient du travail. Qui en profitait ? Patrick Balkany, président de l'office HLM durant ces mêmes années, et Didier Schuller, en tant que directeur général adjoint ? Ou les finances du RPR, départementales et nationales, comme l'a affirmé Didier Schuller ?

La réponse précise, argumentée sur des rendez-vous, des noms, sera peut-être donnée par l'ancien élu. Mais elle n'a guère d'importance politique puisque, pour l'état-major du RPR, le mal est presque fait : en dénonçant implicitement le «pilote de l'avion» (Jacques Chirac) comme grand orga