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Libération

Une fissure qui tombe mal pour le tunnel du Mont-Blanc.

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Sa réouverture est suspendue, des contrôles sont en cours.
publié le 5 février 2002 à 21h59

Lyon, correspondance.

On y était presque. Après deux ans d'enquêtes, de polémiques, d'interrogations et de pressions, le tunnel du Mont-Blanc s'apprêtait à rouvrir. Les ultimes essais de sécurité devaient être bouclés hier. La semaine dernière, la date du 9 février avait été fixée pour le retour des véhicules légers. Les poids lourds devaient suivre le mouvement dans les semaines à venir. Même les conditions d'un futur alternat pour la circulation des camions, véritable casse-tête logistique, semblaient avoir été finalement arrêtées.

Consolidation de la voûte. Or, dimanche, des fissures sont apparues dans la voûte originelle du tunnel, entraînant la chute d'un bloc de ciment d'environ un demi-mètre cube. Las ! Les tests devant être effectués hier ont été annulés et la date de réouverture suspendue. Selon toute vraisemblance, samedi, aucune voiture ne devrait donc emprunter le tunnel. L'ATMB, la société qui gère l'autoroute et le tunnel du Mont-Blanc, en concertation avec le GEIE (groupement européen d'intérêt économique d'exploitation du tunnel), a pris la décision de démarrer illico les travaux de consolidation de la voûte. Hier, le ministre des Transports Jean-Claude Gayssot a confirmé que la date d'ouverture du tunnel du Mont-Blanc serait décidée «après que ces travaux auront été effectués». «Ces derniers éléments confirment, s'il en était besoin, qu'il est de la responsabilité publique de ne pas précipiter la réouverture, quelles que puissent être les pressions exercées»,