Je n'étais qu'un maillon du RPR, et de son mode de financement occulte. C'est la thèse qu'avait choisie Didier Schuller pour préparer sa défense. Sur le mode: les consignes venaient d'en haut. Et donc de Jacques Chirac. L'ancien directeur général de l'office HLM des Hauts-de-Seine usait là d'une recette connue. Ecroué à la prison de la Santé, il n'a pas eu le temps de développer ses arguments devant le juge d'instruction Philippe Vandingenen, après son retour de Saint-Domingue, mais aurait surtout évoqué le climat de pression qui aurait conduit à sa fuite. Son nouvel avocat, Jean-Marc Fedida, va devoir plancher sur la trentaine de tomes d'instruction avant de définir une stratégie: un travail qui prendra un petit peu de temps.
L'ancien conseiller général de Clichy, l'homme qui, avec Patrick Balkany, ex-président de l'office, a géré le partage des HLM des Hauts-de-Seine, de leurs marchés et des attributions de logements, ne sera pas écouté d'une oreille complaisante par la justice. Il a beaucoup menti, changé de version, avant de partir en 1995. Il devra surtout répondre aux questions sur ses propres turpitudes. Le juge d'instruction avait déjà dans son dossier des éléments relatifs aux comptes suisses de Didier Schuller. Mais, juste avant son retour, le juge Vandingenen a surtout lancé une commission rogatoire internationale qui devrait atterrir à Genève. Elle vise une partie du patrimoine de Schuller, et son gestionnaire de fortune, Jacques Heyer.
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