Chevènement revu et corrigé par Lang. Le premier imposait en 1985 l'apprentissage de la Marseillaise dans les collèges. Le second fait distribuer à tous les établissements scolaires un livre-CD explorant quatorze versions, orchestrations ou citations musicales de l'hymne national.
L'idée est simple et semble efficace. Composé en 1792 par Rouget de Lisle, le belliqueux Chant de guerre pour l'armée du Rhin, institué hymne national l'année suivante par la Convention montagnarde, a traversé l'histoire de la musique. Orchestré avec emphase par Berlioz, cité par un Schumann martial, claironné par Tchaïkovski, swingué par Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, distordu par Stockhausen, scandalisé par Gainsbourg époque reggae, coloré samba par Jean-Loup Longnon, pacifié dans sa version arabe par Zaïna Mektoub et Henri Agnel, caressé en ballade langoureuse par Jacky Terrasson... Entre autres.
Travail commun. Le CD offre quatorze versions. Le livre les explique. Les enseignants ne recevront le tout qu'en mars, mais déjà l'idée séduit. «La description donne envie d'entendre», réagit Pascale, professeur de musique au collège Henri-IV (Paris). «Notre travail ne consiste pas seulement à vendre la musique savante occidentale du passé.» Ce qui plaît: la possibilité, à partir d'un thème bien identifié, d'expliquer aux élèves les fonctions respectives d'une mélodie, d'une harmonie, d'une orchestration, du rythme, du tempo...
Pascale prépare son cours: «On peut imaginer de prendre trois ou quatr