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Libération

La COB au coeur d'un pataquès financier

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Un ex-enquêteur du «gendarme de la Bourse» mis en examen.
publié le 7 février 2002 à 22h03

Les juges d'instruction Isabelle Prévost-Desprez et Valérie Salméron ont incarcéré vendredi un ancien policier de la brigade financière, aujourd'hui reconverti dans le privé. Mis en examen pour subornation de témoins, Pierre Maurin se voit reprocher son comportement lors de certaines enquêtes, lorsqu'il était détaché auprès de l'inspection de la COB (Commission des opérations de Bourse), entre 1993 et 1998. C'est un nouveau coup porté au «gendarme de la Bourse», après la mise en examen pour délit d'initié de l'un de ses directeurs, dans l'affaire de la fusion Lagardère-Hachette Filipacchi. L'incarcération de Maurin tombe au plus mal: le jour même, la COB s'est dotée d'un «Monsieur déontologie», chargé de veiller au respect des bonnes moeurs internes...

«Ecran délocalisé». C'est un étonnant retour de bâton, au cours d'une procédure judiciaire qui traînait depuis maintenant trois ans. A l'origine, une enquête de la COB avait mis en lumière des supposées manipulations au sein d'une Sicav gérée par la Financière Rembrandt, fondée par Cyril Vernes, neveu de feu Jean-Marc Vernes, autrefois surnommé le «banquier du RPR» (1). Vernes neveu se défend de toute manipulation et peste contre la COB, qui a tenté de l'interdire d'exercer au motif qu'il avait pour partenaire un certain Ricardo Zavala, trader autrefois poursuivi dans l'affaire Pechiney avant d'obtenir un non-lieu en appel ­ «Etre malin, ce n'est pas être initié», avait plaidé Zavala à l'époque.

En marge de l'affaire, la COB est