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Libération

Malheureux qui, comme Les Ulis, réclame un collège

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Le conseil général de l'Essonne refuse un troisième établissement.
publié le 8 février 2002 à 22h06

Y aurait-il divergence, en matière d'éducation, en tre les déclarations nationales de la gauche plurielle et ses pratiques locales? C'est la question que posent enseignants et parents d'élèves des Ulis, dans l'Essonne, qui réclament la construction d'un nouveau collège.

Léviathan. Il y a déjà deux collèges dans cette ville. Mondétour, 736 élèves, qui abrite une section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) pour élèves en grande difficulté, ainsi qu'une classe-relais pour les «décrocheurs», ces élè ves en voie de rupture avec l'école. Et les Amonts, 873 élè ves, situé en zone d'éducation prioritaire et classé établissement sen si ble. Soit exactement le profil de ces établissements Léviathan que l'Education nationale a promis de réduire au profit de structures plus petites.

La taille du collège idéal a été fixée à 600 élèves. D'abord par les chercheurs, ensuite par l'Education nationale. En deçà, il n'y aurait pas assez d'enseignants et la structure ne pourrait pas offrir un nombre raisonnable d'options et une souplesse pédagogique. Au-delà, tout le monde s'accorde à dire que l'établissement devient difficile à «tenir». Les enseignants des Amonts ont pris la calculette: 873 + 736 = 1609 élèves. Soit un «surplus» de 409 élèves ­ assez pour fonder un nouvel établissement ­ dans un contexte pesant: incendies, dégradations lourdes, vols multiples. «La violence et les dangers sont grands», ont dénoncé les enseignants dans un courrier à Jack Lang. Qu'ils citent dan