L'entourage du ministre de l'Intérieur a, semble-t-il, très mal accueilli l'article relatif aux adjoints de la sécurité (ADS) paru dans le Figaro du 7 février. Sous le titre «Adjoints de sécurité: le rapport accablant», le quotidien affirmait révéler «dix points noirs» ex traits du rapport d'évaluation de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la «police des polices», en dehors de Paris) sur les ADS.
Approche «parcellaire». On pouvait notamment lire que le niveau de recrutement des ADS est en baisse, que leurs tuteurs sont démobilisés, que leur armement est dangereux ou que leur intégration dans les quartiers difficiles est un échec.
Selon un haut fonctionnaire, le Figaro s'est en fait inspiré d'un document d'étape et non du rapport définitif remis à Daniel Vaillant en septembre 2001. La même source regrette cette approche «parcellaire» contribuant à édifier un «fiasco» alors qu'il existe «des points positifs qui ont été soulignés par les cinq membres de la mission»: «Dans leurs conclusions, ils écrivent "si les ADS n'existaient pas, il faudrait les inventer" ou encore "les ADS ont eu un effet bénéfique pour rajeunir et souvent dynamiser, notamment en province, les unités de voie publique"», affirme-t-on au ministère de l'Intérieur sans pour autant communiquer ce rapport définitif qui ne serait pas aussi alarmiste que la version avancée par le Figaro.
Il n'en demeure pas moins que plusieurs des dysfonctionnement