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Libération

Albi: les flics «violeurs» remis en liberté

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Les quatre policiers ont été relâchés avant leur procès en appel le 28 mars.
publié le 13 février 2002 à 22h14

Leur avocat n'a pas été suivi. Les quatre policiers en détention depuis le 30 janvier pour «agression sexuelle par personne ayant autorité» ont pourtant été libérés sous contrôle judiciaire hier sur décision de la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Toulouse. Plaidant leur mise en liberté devant cette cour le 5 février, maître Simon Cohen avait contesté le mandat d'arrêt qui a amené Yvon Falcou, Thierry Laffon, Michel Bonafé et Franck Marty derrière les barreaux.

Sortie. Suivant les réquisitions du parquet général, les juges ont au contraire estimé ce mandat parfaitement «valide» et la procédure «régulière». C'est en se fondant sur la qualité de présumés innocents des policiers en question que les juges de la cour d'appel ont ordonné leur sortie de prison. Condamnés le 24 janvier à Albi (Tarn) à trois ans de prison ferme pour trois d'entre eux et à 18 mois avec sursis pour le quatrième, les policiers ont en effet tout de suite fait appel de la sanction correctionnelle. Dès lors, ont estimé les juges, ce sont les «critères de la détention provisoire» qui s'appliquent à leur cas. Autrement dit, les quatre galonnés mariés ou pères de famille condamnés en première instance sont toujours présumés innocents. Ce ne sont plus des condamnés, mais de simples prévenus. Et qui présentent suffisamment de garanties pour être laissés en liberté jusqu'à leur prochain procès en appel fixé au 28 mars.

En attendant, c'est Lætitia, 19 ans au moment des faits, qui a déserté la ville. Cel