Trois mois après le premier procès de la Mnef, dont une partie du dossier est toujours à l'instruction, l'univers de la mutualité connaît une nouvelle secousse. Tôt, hier matin, des policiers de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse ont perquisitionné le siège de la Mutuelle de retraite de la fonction publique (MRFP), rue Paul-Baudry, dans le VIIIe arrondissement de Paris. A l'issue de l'opération, douze administrateurs et huit salariés ont été interpellés et placés en garde à vue. Les policiers intervenaient sur commission rogatoire du juge Jean-Paul Albert, saisi depuis le 1er mars 2001 d'une information judiciaire contre X pour «abus de confiance», qui n'a pour l'instant donné lieu à aucune mise en examen. René Teulade, ancien ministre socialiste et président de la MRFP de 1974 à 1992, a aussi été placé en garde à vue. L'annonce de son arrestation a été entachée de confusion: l'ancien ministre des Affaires sociales de Bérégovoy (1992-1993) a appris son interpellation, hier matin, par la radio alors qu'il se rendait à Paris. Les policiers du SRPJ de Limoges ne l'avaient pas trouvé à son domicile, et une source annonçait déjà à certains médias l'issue de l'opération menée rue Paul-Baudry. Une fois à Paris, René Teulade, 70 ans, s'est rendu dans les locaux de la police financière pour y être entendu. Comme d'autres cadres de la mutuelle, il est soupçonné d'avoir bénéficié d'avantages personnels, déjà mis en évidence au terme d'une enquête menée en 1999 par l'
Encore une mutuelle trop généreuse?
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par Fabrice Tassel
publié le 13 février 2002 à 22h14
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