Les adolescents fument deux fois plus dans les lycées publics que privés. Et deux tiers des établissements publics pour un tiers des privés ne respecteraient pas la loi Evin de 1991 qui interdit de fumer dans les lieux publics. C'est la conclusion d'une étude réalisée par Objectif 2010, une association d'entrepreneurs et de chercheurs militant pour des réformes dans les domaines de la santé publique et de l'innovation économique, qui épingle l'Education nationale.
A l'improviste. 51 lycées (25 publics et 26 privés, dont 28 à Paris et 23 en province) ont été passés au crible. L'administration a d'abord été interrogée sur son règlement intérieur et sa pratique. Dans un second temps, des observateurs ont visité à l'improviste quatre lycées où la cigarette est tolérée. Objectif: évaluer le nombre de fumeurs dans la cour de récréation, pendant les dix minutes de pause. Résultat: en moyenne, 41,4 % des élèves présents grillaient une cigarette. Un pourcentage légèrement plus élevé chez les filles (43,2 %) que chez les garçons (39,7 %). «Ce taux de tabagisme pendant un court intervalle de temps suggère que le nombre de jeunes fumeurs occasionnels ou réguliers pourrait avoisiner les 50 %. Ce qui est alarmant, car supérieur de dix points aux chiffres des dernières études européennes», explique Philippe Pouletty, président d'Objectif 2010, qui demande que «le ministre de l'Education nationale fasse appliquer l'interdiction». «Là où c'est le cas, comme aux Etats-Unis ou en Irlande, l