Gaspard Mpondo est l'une des vedettes même s'il se serait passé de cet honneur du premier rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité qui sera remis lundi aux présidents des deux Assemblées. Honorablement connu dans sa commune de Coudray-Montceaux et à Evry où il s'active dans diverses associations depuis vingt ans, c'est le genre d'homme à respecter la loi et ses représentants. Nombre de fois, il est allé à l'hôtel de police discuter du parcours d'une course à pied organisée pour Amnesty International, par exemple. Mais l'an dernier, sans ménagements, il a été menotté et embarqué au poste où il a passé quatre heures, pour un motif qu'il n'a toujours pas bien saisi. Le tribunal non plus, d'ailleurs.
Abus. Gaspard Mpondo a raconté ses mésaventures à Jacques Guyard, député socialiste de l'Essonne. Lequel a transmis le dossier à cette jeune commission créée précisément pour cela: examiner les manquements à la déontologie et les abus de pouvoir de ceux qui exercent des activités de sécurité (policiers, gendarmes, douaniers, vigiles, surveillants de prison ou gardes champêtres et forestiers). Présidée par Pierre Truche, premier président honoraire de la Cour de cassation, cette commission est une autorité administrative indépendante.
L'affaire Mpondo s'est nouée le 17 mai 2001, dans un centre de lavage de voitures, situé en sous-sol du centre commercial Evry 2. Gaspard Mpondo, ancien enseignant, a créé cette entreprise avec sa femme, Marie-Noëlle, en 1997.