Menu
Libération

Une «journée sans toubibs» et sans trop de problèmes

Article réservé aux abonnés
La grève semble être moins suivie que la précédente.
publié le 16 février 2002 à 22h18

Les Français s'habitueraient-ils à ces journées sans médecins? Hier, en tout cas, l'impression dominait qu'à l'exception de quelques villes, le Samu avait pu digérer sans trop de mal l'excès d'appels lié à la grève des médecins libéraux. «A Paris, aucun problème», notait ainsi un médecin régulateur du centre 15: «D'abord, parce que les médecins parisiens font peu de visites à domicile. Et, surtout, parce que, par rapport à la journée du 23 janvier, SOS Médecins n'est plus en grève.» «La situation dans les services d'urgence hospitaliers est la même que d'habitude, les centres 15 débordent d'appels dans les grandes villes, avec une augmentation pouvant aller de 30 à 100 %», déclarait Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers. «Toutefois, je ne sais pas à quel point la grève est suivie, car nous avons accueilli des patients qui ont été envoyés ce matin même par leur médecin, ce qui prouve que tous les cabinets ne sont pas fermés.» Même son de cloche dubitatif chez le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner: «Il ne faut pas exagérer, il y a de plus en plus de médecins qui travaillent: ceux qui suivent le syndicat MG France, le 15 (Samu), SOS Médecins.»

En revanche, selon l'Unof (Union nationale des omnipraticiens français), cette deuxième «journée sans toubibs» était un succès. Ce syndicat appelle d'ailleurs à la fermeture des cabinets et à la grève des gardes ce week-end avec la Confédération des syndicats médicaux français et le Sy