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Libération

A la recherche des traces de la rançon

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La justice saisit des documents à Bercy dans l'affaire des otages du Liban.
publié le 19 février 2002 à 22h19

Des policiers à Bercy. Fin janvier, comme l'a indiqué le Monde du 15 février, des policiers de la Brigade financière ­ qui n'agissaient pas dans le cadre d'une perquisition ­ se sont rendus au ministère de l'Economie et des Finances et se sont fait remettre des documents relatifs au contentieux Eurodif (lire entretien ci-dessous). Cette offensive est la première initiative officielle des juges Prévost-Desprez et Courroye visant à explorer un lien entre le versement d'une éventuelle rançon dans le cadre de la libération des otages français au Liban, en 1988, et les mouvements de fond suspects détectés sur les comptes de l'homme d'affaires Iskandar Safa, qui a participé aux négociations sur les otages aux côtés de Jean-Charles Marchiani.

Car, même si elle s'apparente d'abord à une enquête financière concernant Jean-Charles Marchiani et l'entourage de Charles Pasqua, l'instruction sur l'affaire des otages ne néglige pas la piste de la rançon. Le volet strictement financier de cette affaire a mis en évidence des retraits, en espèces, pour un total de presque 14 millions de francs (2,1 millions d'euros), entre 1995 et 2001, depuis un compte alimenté par Iskandar Safa. Deux proches de l'homme d'affaires ainsi qu'une de ses secrétaires ont affirmé avoir remis des espèces, sur instruction d'Iskandar Safa, à Marie-Danielle Faure, une proche collaboratrice de Charles Pasqua, ainsi qu'à l'épouse de Jean-Charles Marchiani pour le compte de son mari.

Mystérieux informateur. Interrogées, le