En voiture, les enfants ne seraient que 59 % à prendre la peine de s'attacher systématiquement, et 21 % le feraient «souvent». En publiant, hier, les résultats de leur enquête, Axa Prévention et le journal pour enfants Mon Quotidien ont mis le doigt sur un phénomène encore peu exploré par les pouvoirs publics: les très jeunes restent peu sensibles au bon réflexe de la ceinture de sécurité. Réalisé auprès de 30 000 élèves de CM2, ce travail est le deuxième volet d'un dossier entamé en 1998. A l'épo que, 47 % disaient s'attacher «toujours» et 25 % «souvent». Le port systématique de la ceinture aurait donc légèrement augmenté. Mais les trajets en voiture aussi: 41 % des enfants qui ont répondu à ce questionnaire ont dit qu'ils allaient à l'école à pied, alors qu'en 1998, 51 % faisaient cette réponse.
Insuffisant. Mais quelle est la fiabilité de ces données? L'Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (Onisr), organisme officiel, se dit incapable de confirmer ces chiffres, faute de statistiques précises. «C'est trop compliqué à déterminer, explique-t-on. Nos équipes n'effectuent que des enquêtes visuelles, sur les routes.» Impossible dans ces conditions de déterminer avec certitude l'âge des non-attachés. Mais 59 % des enfants qui attachent toujours leur ceinture, «c'est bien évidemment largement insuffisant».
Ce taux n'est pour autant pas surprenant. Les spécialistes de la direction de la Sécurité routière ont ainsi observé dans des conditions plus scientif