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Libération

L'hostilité des féministes de l'Assemblée

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Le texte a fait l'objet d'un long travail parlementaire.
publié le 21 février 2002 à 22h20

Cette réforme concerne deux millions d'enfants et leurs parents séparés. Elle va aussi toucher les 260 000 bébés qui naissent chaque année hors mariage. Le Parlement adopte aujourd'hui la proposition de loi sur l'autorité parentale. L'objectif affiché est d'instaurer «une réelle égalité ente le père et la mère». 84 % des enfants de parents séparés étant confiés à leur mère et un quart d'entre eux ne voyant plus leur père, il s'agit bien de restaurer la place du père. Impulsée par la ministre déléguée à la Famille, Ségolène Royal, la réforme a fait l'objet d'un long travail entre l'Assemblée nationale, le gouvernement et le Sénat qui a eu le dernier mot.

Au cours des différentes lectures, le projet initial a dû affronter l'hostilité des féministes de l'Assemblée nationale qui ont tenté de torpiller la mesure phare: la légalisation de la résidence alternée. Les associations de défense des pères déplorent que cette résidence alternée ne soit pas de droit quand un des deux parents la revendique et ils dénoncent les multiples garde-fous mis en place. Les modifications apportées au code civil n'empêcheront pas les couples de se déchirer et elles ne bouleverseront pas radicalement les pratiques des magistrats. Les parlementaires sont pourtant parvenus à tricoter un texte qui promeut la parité parentale, les accords privés, et pose quelques limites aux captations d'enfant.

Désormais, le «bon parent» séparé est celui qui sait préserver les liens de l'enfant avec son ex. Dans la foulée,