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Les vigiles absents au rapport

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La CNDS s'est penchée sur la déontologie des métiers de la sécurité.
publié le 21 février 2002 à 22h20

Apparemment, les vigiles sont des personnels irréprochables. Aucun d'eux ne se retrouve épinglé dans le premier rapport, publié hier, de la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). Mission de cette jeune créature: étudier les manquements à la déontologie et les abus de pouvoir de ceux qui exercent des activités de sécurité (policiers, gendarmes, douaniers, vigiles, surveillants de prison ou gardes champêtres et forestiers) et proposer des solutions pour y remédier (1).

Pour son année de rodage, la CNDS qui ne peut être saisie que par des parlementaires, a examiné 19 dossiers. «C'est un début», dit Pierre Truche, premier président honoraire de la Cour de cassation et président de la CNDS. Il trouve malgré tout «préoccupant» qu'aucune saisine ne concerne les quelque 250 000 vigiles qui oeuvrent dans les transports, les grands magasins et les boîtes de nuit. Alors même que «la lecture d'articles de presse relatant des incidents porte à croire que des améliorations pourraient être apportées dans ce domaine». Liliane Daligand, membre de la commission, renchérit: «en tant que médecin, il m'est arrivé de faire des expertises de personnes qui avaient été victimes de services de sécurité à la sortie de boîtes de nuit, et qui avaient des blessures sévères», dit-elle.

De fait, l'existence de cette instance et ses attributions restent largement méconnues. Ce que regrette Raymond Forni, destinataire du rapport, qui estime cette commission «indispensable au bon fonctionnem