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Libération

100 000 bébés FIV pour les 20 ans d'Amandine

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Depuis la naissance du premier enfant- éprouvette, la technique s'est banalisée.
publié le 25 février 2002 à 22h23

C'était un 24 février, en 1982. Amandine, le premier bébé-éprouvette français, naissait à l'hôpital Antoine-Béclère (Clamart), «conçue» par René Frydman et son équipe. Une deuxième prouesse technologique après la naissance quatre ans plus tôt dans les mêmes circonstances de la petite Louise Brown en Grande-Bretagne. La fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicalement assistée qui comprend 4 étapes: la stimulation ovarienne, la ponction d'ovocytes (les gamètes femelles), leur fécondation par les gamètes mâles, puis le transfert de l'embryon obtenu après deux jours de culture in vitro. Entre le début des stimulations et le test de grossesse, il s'écoule environ un mois et demi.

Volley-ball. Depuis, 100 000 bébés sont nés en France par fécondation in vitro : chaque année, on enregistre 45 000 fiv et 10 000 naissances. Hier, Amandine a fait sa première apparition à visage découvert dans le Journal du dimanche: la jeune étudiante vit chez ses parents, donne des cours d'alphabétisation et consacre ses loisirs au piano et au volley-ball. Depuis 1982, «tout a changé», affirme Jacques de Mouzon, épidémiologiste à l'Inserm. Les protocoles de stimulation ovarienne sont «plus lourds mais mieux systématisés», et les hospitalisations pendant 24 à 48 heures ont disparu. L'ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) représente maintenant près de la moitié des fécondations in vitro.

Mise au point par des chercheurs belges en 1992, l'ICSI repose sur le même principe que la