Montpellier, envoyée spéciale.
Elles sont arrivées seules, ou avec leur mari, parfois avec leur enfant. Ce mercredi, au CHU Arnaud-de-Villeneuve de Montpellier, certaines venaient pour un premier entretien avant de démarrer une fécondation in vitro, d'autres, déjà «entrées en FIV», consultaient pour une énième échographie, d'autres encore sortaient d'une légère anesthésie pour un prélèvement d'ovocytes.
Ce n'est pas simple, une fécondation in vitro. C'est souvent lourd, incertain, douloureux et à la fois plein d'espoir. Paroles de femmes engagées dans ce parcours du combattant.
Sophie, 34 ans
Première tentative d'ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection)
On est élevés dans la peur d'avoir un enfant trop jeune ou pas au bon moment, mais on ne m'a jamais dit que cela pouvait aussi être très difficile. On a mis deux ans avant d'aller voir un gynécologue, ensuite les étapes sont encore longues avant de pouvoir être pris en charge. Il y a des tas d'examens à faire. Il faut attendre deux mois et demi pour avoir le premier rendez-vous et c'est encore long ensuite avant de commencer la FIV proprement dite, car on n'est pas tout seuls. D'ailleurs ça fait du bien de voir qu'on n'est pas tout seuls. Avant de venir faire des FIV ici, on était près de chez nous, à Chambéry, on travaille dans une station de ski. On nous a fait faire des inséminations artificielles pour rien puisque, vu le spermogramme de mon mari, je n'avais aucune chance d'être enceinte. Mais on ne nous a rien expliqué. J'aura