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Libération

Les affaires collent au basket de Limoges

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Un terrain aurait été vendu à McDo contre un soutien financier au club local.
publié le 26 février 2002 à 22h24

Limoges correspondance

Jusqu'où le maire (PS) de Limoges, Alain Rodet, est-il allé pour soutenir son club de basket? C'est sans doute la question que se pose actuellement le juge d'instruction chargé de l'affaire du Limoges CSP (1). Car la vente aux enchères ­ au troisième tour, sous plis fermés ­ par la ville de Limoges à McDonald's France, en mars 1999, d'un terrain situé juste à côté du palais des sports où jouent les basketteurs limougeauds pourrait déboucher sur une nouvelle affaire.

Trafic d'influence. Sur la base de deux procès-verbaux d'audition d'Alain Besson, gérant des trois restaurants McDo limougeauds, la justice cherche à savoir si des faits de trafic d'influence peuvent être imputés au maire et à son premier adjoint, Claude Lanfranca, tous deux députés. Après l'achat du terrain pour 4,5 millions de francs, Besson aurait été con voqué par les deux élus pour financer le Limoges CSP. Ce que fait McDo quelques mois plus tard, une fois le permis de construire délivré et l'ouverture du restaurant programmée. Entre janvier et mai 2000, alors que l'affaire du Limoges CSP venait d'éclater, plusieurs factures d'un montant de 500 000 francs ont été réglées pour la location d'une loge dans la salle des basketteurs et l'obtention de sièges à vie.

D'après Besson, la contrepartie ne fait pas de doute. Les choses auraient été scellées lors d'une réunion précédant la vente avec le maire, son premier adjoint et Didier Rose. L'agent de joueurs, déjà mis en examen, est soupçonné d'ê