Les petites mains de la tour Eiffel étaient-elles les seules bénéficiaires d'un détournement présumé de la billetterie, et donc d'une partie des recettes, mis à jour il y a un mois par la direction de la Société d'économie mixte chargée de la gestion du monument le plus emblématique de Paris? C'est cette question que devra trancher l'enquête. Une plainte contre X a été déposée jeudi matin par la nouvelle équipe dirigeante de la SNTE (Société nouvelle d'exploitation de la tour Eiffel) arrivée aux manettes après l'alternance aux dernières municipales. La SNTE est aujourd'hui présidée par Jean-Bernard Bros (Parti radical de gauche) adjoint au maire de Paris en charge du Tourisme. Il a succédé à ce poste à Jacqueline Nebout, une ancienne adjointe de Chirac.
Pannes. Les anomalies duraient depuis 1993, date de la mise en service d'un nouveau système informatique de la billetterie. Curieusement, les dysfonctionnements qui permettaient l'escroquerie n'ont pas inquiété l'ancienne direction. Et ce malgré la répétition des pannes devenues «quotidiennes». «Parfois c'était plusieurs fois par jour». Et pour cause: elles étaient déclenchées volontairement. Car pendant ces arrêts du système, des tickets supposés détruits par des bourrages d'imprimantes, continuaient à être vendus. L'argent encaissé était donc détourné. Depuis le déclenchement de l'enquête interne il y a un mois, «les pannes ont cessé». Le directeur chargé de l'informatique serait actuellement en arrêt maladie. Certains salar