On ne va même plus les reconnaître: ils seront de plus en plus vieux, de moins en moins nombreux. Et il y aura de plus en plus de femmes. C'est, en tout cas, ce qui ressort d'une étude de la Drees (1) qui vient d'être rendue publique sur la démographie médicale. Alors que se tient, aujourd'hui, un colloque inédit au ministère de la Santé sur cette question, cette étude confirme le changement majeur qui s'annonce dans le monde de la santé: celui du profil type des médecins.

Et cela a déjà commencé. L'année 2002 marque en effet le début du retournement. «Fruit d'un afflux massif d'étudiants en faculté de médecine, rappelle en préalable l'étude, le nombre de médecins n'a cessé d'augmenter au cours de ces vingt dernières années. L'accroissement a été rapide au cours des années 80, plus lent sur les années 90.» Aujourd'hui, 196 000 médecins exercent en France métropolitaine. Mais, ajoute la Drees, «les nouvelles projections font état d'une diminution de la densité médicale à partir de 2002. D'ici à 2020, le nombre de médecins en France serait amené à baisser d'environ 20 %». Toutes ces projections étant réalisées à partir d'un nombre constant de médecins formés chaque année.

45 % de femmes. «Outre la diminution des effectifs, poursuit la Drees, le corps médical va connaître deux autres profondes modifications d'ici à vingt ans.» D'abord, les médecins seront de plus en plus des femmes: déjà majoritaires dans les facultés, celles-ci le seront bientôt parmi les médeci