Mercredi dernier, la brigade maritime des Sables-d'Olonne (Vendée) saisit 330 kilos de cocaïne qui viennent d'être déchargés d'une vedette. La prise est répartie dans onze sacs de sport. A la louche, il y en a pour 60 millions d'euros. Ils sont rapidement entreposés «en lieu sûr», selon les gendarmes. «C'est le genre de marchandise qu'on ne conserve pas dans les locaux», précisent-ils.
Attaque. Mais, dans la nuit de samedi à dimanche, vers une heure trente du matin, six hommes cagoulés et armés entrent par effraction dans les locaux de la brigade pour récupérer leur bien. Ils prennent en otage une gendarme de permanence de 20 ans, seule à ce moment-là, et la cuisinent pour savoir où se trouvent les sacs. «Elle n'était pas au courant de cette enquête-là», expliquent les gendarmes.
Entêtés, les ravisseurs la ligotent. Ils la transportent à la brigade maritime des Sables, pensant trouver là l'objet de leur quête. En vain. Ils mettent à sac les locaux de la brigade mais font chou blanc. Puis ils prennent la poudre d'escampette. Après leur départ, la gendarme défait ses liens, donne l'alerte. Elle n'a pas été agressée physiquement. Elle a fait preuve «d'un sang-froid exemplaire», selon le procureur des Sables-d'Olonne, mais elle est très choquée. Le plan Epervier est déclenché à 6 heures. Six cents hommes, aidés de deux hélicoptères, sont aux trousses des malfaiteurs depuis hier.
Pression. Qui sont les malfrats? «Des gens qui ont une pression très forte sur leurs épaules de la part