Lyon de notre correspondant
A Lyon, la police municipale se renforce, pendant que les policiers nationaux perdent leurs têtes. Isabelle Mercier, patronne réputée, a quitté la semaine dernière son commissariat pour prendre la direction de la police municipale. Le transfert n'est pas anodin. D'autres suivront, car la ville veut structurer sa police sur le modèle de la maison d'en face. Celle-ci, au même moment, traverse une légère crise. Le directeur départemental et son adjoint, critiqués de toutes parts, quittent simultanément leurs fonctions. Les deux événements ne sont pas liés, mais ils mettent en avant le rôle prépondérant du maire sur les questions de sécurité.
Professionnaliser. Déjà, pour les municipales, le programme du socialiste Gérard Collomb avait été rédigé par l'ancien chef d'état-major de la police du Rhône. Depuis, celui-ci a intégré son cabinet, à la mairie comme à la Communauté urbaine. Sa mission : professionnaliser la police.
Sa première recrue, Isabelle Mercier, devient déléguée générale, chargée de la sécurité. Elle a pris contact vendredi avec ses agents. Jusque-là, elle dirigeait le commissariat du XIXe arrondissement, qui compte notamment le quartier de La Duchère, zone sensible lyonnaise. Elle avait participé, en 1998, à un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), structure réunissant police, justice, élus, éducation nationale, etc., pour travailler en partenariat, sur une durée limitée, à la baisse de la délinquance. Le maire d'arrondissem