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Libération
Reportage

L'heure de l'apéro au premier «cannabistrot»

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Distribution d'herbe lors d'un meeting organisé avec les Verts.
publié le 11 mars 2002 à 22h33
(mis à jour le 11 mars 2002 à 22h33)

Ils ont réussi leur coup. La surprise est totale. L'euphorie aussi. Même pour le millier d'adeptes de la fumette, réunis samedi soir au Trianon à Paris pour un meeting-concert à l'invitation du Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ) et des jeunes Verts. Contre le ticket d'entrée à 15 euros, ils ont eu droit en prime à un peu de marijuana. Transformant le lieu en premier bistro-cannabis de Paris.

«Antijeune». Les participants sont jeunes. En majorité entre 18 et 25 ans. Officiellement ils sont venus soutenir les «prisonniers du cannabis». Dans le vestibule, ils traînent. Se roulent un joint, s'attardent devant les stands. L'un vend des shiloms, des pipes en cristal, un autre un vaporisateur de haschich «thérapeutique». Les heures s'étirent, les yeux s'enfument. 18 h 30, c'est l'heure du débat entre politiques et associatifs. «Dans la salle, il est interdit de fumer, même du tabac!», martèle un mégaphone. Dans les rangs quelques briquets chauffent de la résine. Olivier Besancenot, candidat de la LCR dénonce la politique «antijeune» du gouvernement: il est très applaudi, comme Jean-Luc Bennahmias des Verts qui a cautionné la location du Trianon sur les fonds de campagne et qui réclame «la légalisation du cannabis et la réglementation contrôlée de toutes les drogues». Jean-Luc Romero (RPR) qui milite en solo pour la fin de l'opposition «droite vin rouge, gauche pétard» est hué. «Seul le Parti socialiste est absent. C'est scandaleux», s'insurge