Le bâtonnier d'Ajaccio, Antoine Sollacaro, en fait argument pour obtenir une annulation de procédure. La disparition d'un tome d'instruction au palais de justice d'Ajaccio serait pour lui un bon prétexte afin d'obtenir le report du procès de son client, Francis Mariani, l'une des figures présumées du gang de la Brise de mer, impliqué dans une affaire de racket. Le procureur général de la cour d'appel de Bastia, Patrick Lalande, et le président de la cour d'appel, Dominique Charvet, ont, eux, vu dans cette disparition du premier tome de l'information judiciaire dirigée par le juge d'instruction Patrice Camberou un élément d'inquiétude supplémentaire sur le fonctionnement judiciaire local et ont ordonné une enquête administrative interne. Doublée, selon la chancellerie, d'une enquête préliminaire.
Levée d'écrou. Francis Mariani doit en théorie comparaître le 15 avril pour répondre de tentative d'extorsion de fonds en bande organisée, association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes. Originaire de Sartène, âgé de 52 ans, Mariani devrait se sentir un peu seul au tribunal. Ses associés Pierre-Marie Santucci et Maurice Costa se sont volatilisés après une évasion très inhabituelle puisqu'elle avait l'allure d'une mise en liberté ordinaire. Le 31 mai 2001, les trois hommes, qui avaient été écroués en 2000 à la prison de Borgo, près de Bastia, franchissaient tranquillement les portes de la prison avec des documents en règle: une levée d'écrou dûment sign