Parti d'un local au sous-sol de la gare Saint-Lazare, vendredi soir autour de minuit, le feu s'est propagé par les gaines électriques et informatiques. Un feu insidieux, sans flammes qui, par des conduits dans le sol, dans les plafonds et dans les murs a gagné les étages du bâtiment, endommageant seize guichets de réservations au rez-de-chaussée, inondant la salle des pas perdus d'une fumée opaque, et finissant par pulvériser, dans les étages, le coeur du système de la salle de commandement du trafic qui n'est plus aujourd'hui qu'un amas noirâtre et puant. Dans une salle adjacente, celle de la régulation du trafic et de l'information des voyageurs, les bureaux sembleraient intacts s'ils n'étaient recouverts d'une fine pellicule de poussière grise et grasse.
Porte fracturée. Mais sous les dalles, dans les couloirs, c'est un carnage de fils tordus, de boîtiers électriques fondus. Le système est hors d'usage. Les pompiers mettront plusieurs heures avant de maîtriser ce sinistre retors, expliquant que les gaines filant sur plusieurs centaines de mètres dans des conduits plein d'air et de poussière, ont favorisé la propagation rapide de gaz chauds.
Cinq minutes avant, un autre foyer d'incendie s'était déclaré loin de là, dans une chaufferie. Les pompiers l'avaient rapidement maîtrisé. Comme ils ont maîtrisé un nouveau départ de feu samedi soir dans un bureau du 5e étage. La SNCF a porté plainte. Les locaux d'où le feu le plus destructeur est parti ne sont pas accessibles aux voyage