L'épreuve de géographie du 14 mars est annulée. Les 10 100 candidats au Capes d'histoire-géographie seront convoqués une nouvelle fois, le 22 avril prochain. Au ministère de l'Education, le directeur des personnels enseignants, Pierre-Yves Duwoye, a fait savoir hier qu'il se trouvait, à son grand regret, «dans la nécessité juridique d'obliger tous les candidats à recomposer».
Incidents. Cette décision est la conséquence d'«incidents d'une extrême gravité» qui se sont déroulés dans le hangar de Rungis où étaient convoqués les 1100 candidats de la région parisienne (Libération d'hier). A la suite d'une panne SNCF, et malgré la décision de retarder d'une heure le début de l'épreuve, une centaine de candidats se sont présentés trop tard au centre d'examens. Ils ont si bruyamment fait entendre leur colère que ceux qui composaient ont fini par renoncer, tandis que partout en France les 9 000 autres candidats com posaient normalement. Pour provoquer l'annulation de l'épreuve, certains participants d'Ile-de-France ont ostensiblement sorti des documents et des téléphones portables. Le ministère stigmatisait hier «ces attitudes inqualifiables, [...] incompatibles avec l'exigence de moralité qui s'impose aux enseignants ainsi qu'à ceux qui aspirent à le devenir». Il se réserve le droit de porter plainte.
Plusieurs centaines de candidats des académies de province (à Marseille, à Strasbourg ou encore à Clermont-Ferrand) ont vainement demandé que le ministère ne cède pas aux «tricheurs» par