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Libération

L'affaire di Falco devant la justice

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Un homme l'accuse de pédophilie dans les années 70. Une enquête pourrait être ouverte.
publié le 21 mars 2002 à 22h39

Voilà bien longtemps que sa vie « est un enfer », dit son avocat. Que ses déboires amoureux ne cessent de « s'accumuler, avec des hommes ou des femmes ». Trois thérapies et vingt-sept ans après les faits supposés, Marc (1), un intermittent du spectacle âgé de 41 ans, a finalement déposé plainte, le 14 novembre 2001, pour « viols et abus sexuels » contre l'ex-porte-parole de l'Eglise Jean-Michel di Falco. Révélée lundi par la revue catholique contestataire Golias, et détaillée ce matin dans l'Express, l'affaire aurait débuté en 1972 quand Marc, jeune gamin timide de 12 ans, rencontre Jean-Michel di Falco, alors directeur de l'école privée parisienne Saint-Thomas-d'Aquin.

Plainte. Marc, explique à Libération son avocat Jean-Baptiste Moquet, est issu d'un milieu relativement modeste et pas spécialement catholique, élevé entre une mère « de santé fragile » et un père « qui ne l'a jamais appelé par son prénom ». Puisqu'il lui apporte de la « reconnaissance », le gamin de 12 ans fréquente beaucoup le prêtre de 31 ans. Jusqu'à ce jour de 1972. Marc, aujourd'hui, se souvient : « Je ne sais pas comment je me suis retrouvé tout nu dans son salon. Puis tout nu contre lui dans son lit. J'ai eu l'impression que je me pissais dessus. Il y a eu une odeur âcre. » S'en sont suivis, selon le plaignant, trois ans de « fellations » accompagnées d'un « certain plaisir mécanique », trois ans de sorties au théâtre et au cinéma, trois ans de cadeaux et de vacances...

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