Bertrand Delanoë n'aime pas les anniversaires. Quand vient la question inévitable de son bilan, il élude. «Sur une année de mandat, je ne porte pas de regard, je travaille (...) ce n'est pas à l'acteur de s'auto-juger.» L'acteur a pourtant fait bouger une chose : le style du maire. Il y a une patte Delanoë. Tant pour l'extérieur «Je fais ce que je dis, et sans chichis» que pour l'entourage un genre «je tutoie, je rudoie». En privé, certains lui donnent du «Bébert». Mais parfois Bébert s'énerve («Je l'aurai quand la note que j'ai demandée il y a une semaine ?») Delanoë est contradictoire, «compliqué» selon un de ses conseillers. Il déteste la lenteur, l'inertie, il a la manie du «tout-tout de suite», pris dans cette contradiction entre la concertation parfois longue et aléatoire et le résultat. Quand il n'en obtient pas, il menace: «Si ça ne change pas, il y aura des conséquences, vous voyez ce que je veux dire...» Pour l'instant, tous ses adjoints sont encore là. Il n'est «pas autocrate» selon un conseiller «mais autoritaire». Récit d'une première année en sept dates.
L'alternance au quotidien
Pas de chasse aux sorcières
Mercredi 20 mars 2002, Ann-José Arlot invite, une fois de plus, à un vernissage au Pavillon de l'Arsenal. Le lieu est la vitrine de l'architecture pratiquée à Paris. Il a été créé par Chirac. Et confié il y a plus de quinze ans à madame Arlot, sa propre nièce. L'arrivée de la gauche n'y a rien changé : elle est toujours là. Or, le Pavillon est bie