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Libération

Le vaccin de l'hépatite B prôné pour les bébés

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Une mission d'expertise a évalué bénéfices et risques.
publié le 22 mars 2002 à 22h40

«Promouvoir en priorité la vaccination chez les nourrissons»...sans pour autant la systématiser. Telle est la stratégie centrale qui ressort du rapport d'une Mission d'expertise sur la politique de vaccination contre l'hépatite B en France (1). Et dont les recommandations ont été reprises par le Comité technique de vaccination.

Ce rapport, qui sera rendu public prochainement, était très attendu. Comment sortir, en effet, de la polémique à rallonge sur les éventuels effets secondaires de la vaccination contre l'hépatite B ? En octobre 1998, alors que la France s'était lancée depuis quatre ans dans une vaccination de masse contre cette maladie, Bernard Kouchner, alors secrétaire d'Etat à la Santé, proposait d'arrêter la vaccination systématique dans les collèges, via la médecine scolaire. Certes, toutes les études de pharmaco-vigilances pointaient l'absence de lien de causalité entre le vaccin et la survenue de maladies auto-immunes, voire de sclérose en plaques (SEP). Mais les statistiques montraient un «frémissement», un léger excédent dans le nombre de cas. La décision de Kouchner avait provoqué un tollé chez les vaccinologues. Et la chute brutale des vaccinations.

D'où cette mission pour tenter d'y voir plus clair. D'abord, les experts dressent un premier constat. Le danger de l'hépatite B en France est devenu faible, en raison, entre autres, de la vaccination passée. «L'incidence de l'hépatite B a chuté au cours de ces quinze dernières années, à un niveau qui ne permet plus