Lyon correspondance
«Rendez-nous Nizar et Mourad.» La colère de la famille et des proches des jeunes Français originaires de Vénissieux détenus sur la base américaine de Guantanamo (Cuba) et soupçonnés d'avoir appartenu au réseau d'Al-Qaeda est désormais affichée en grosses lettres. Vendredi, le collectif de soutien aux deux garçons a déroulé une immense banderole sur la façade de la tour où habite la famille de Nizar Sassi. Elle restera «jusqu'à ce que les choses avancent, que l'on nous donne des garanties sur les droits de Nizar et Mourad», explique Ounsi, l'un des représentants du collectif de soutien. Une première action, calme et symbolique, qui devrait en annoncer d'autres, certainement «moins soft», dans les prochaines semaines.
«Droit élémentaire.» Mourad Benchellali est détenu à Guantanamo depuis début janvier, Nizar Sassi, depuis un mois. Leurs familles, qui ont appris leurs arrestations par la presse, n'en savent guère plus. Soutenues par le collectif et par plusieurs avocats, elles se battent pour obtenir des informations sur leurs conditions de détention et pour qu'ils soient jugés en France. «C'est pour le respect du droit élémentaire que l'on se bat aujourd'hui. On ne sait pas pourquoi ils sont là-bas, comment ils ont été arrêtés, ce qu'on leur reproche, ce qu'ils risquent, comment ils vont. En fait, on ne sait rien», résume Ounsi. A toutes ces questions et malgré de nombreuses actions entreprises auprès du Quai d'Orsay, ils n'ont obtenu jusqu'ici que peu de rép