A l'approche du week-end de Pâques, toujours très meurtrier, chacun fourbit ses armes. D'abord, les médecins. Les professeurs Got, Dally et Hirsch entre autres veulent «ouvrir un débat sur la santé» en interpellant les candidats à l'Elysée. Ils assènent : «Alors que l'ivresse du samedi soir se banalise, l'amnistie présidentielle pour les chauffards, si elle est mise en oeuvre, va alourdir de plusieurs centaines de morts l'hécatombe sur les routes.» Ils demandent aux candidats de renoncer à l'amnistie des infractions relatives au code de la route.
ça tombe bien. Jospin et Chirac avaient affirmé qu'ils limiteraient l'amnistie. Le premier, «aux contraventions banales», le second «aux seules infractions non dangereuses aux règles de stationnement». Ils proposent une refonte du permis en instituant une formation continue. Le Président juge «prioritaire de définir un délit qui sanctionne l'usage de stupéfiants au volant». Le Premier ministre propose d'affecter «le montant des amendes à des actions de sécurité routière». Mamère veut brider les moteurs, réprimer davantage. Bayrou pense, lui, «lancer un plan Marshall de la sécurité routière».
Pendant ce temps, Bison futé prévoit un week-end «très chargé». Le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a lancé jeudi un «appel à la plus grande prudence». Il a précisé que les forces de l'ordre avaient reçu la consigne d'infliger «la suspension immédiate du permis pour les infractions liées à l'alcool et à la vitesse». A l'occasion d