Comme on ne sait rien d'eux ou si peu , il est plus prudent de ne rien changer pour eux ou si peu. Eux : les enfants «intellectuellement précoces» ; les «surdoués», en langage courant. Ils ont fait l'objet d'un rapport au ministre de l'Education nationale qui a été rendu public hier. Jack Lang voulait savoir pourquoi «des élèves réputés "intellectuellement précoces", paradoxalement, éprouvent des difficultés d'adaptation et de socialisation». Il n'a pas été très avancé sur ces enfants.
D'abord «une partie importante ne pose pas de problème particulier», ensuite la précocité est «un concept tout à fait relatif», selon Jean-Pierre Delaubier, auteur du rapport. Ce concept dépend en effet «des domaines pris en compte un enfant n'est pas "surdoué" de manière uniforme dans tous les champs d'activité et surtout du seuil que l'on fixera pour définir la population "surdouée"». Outil de mesure : les tests permettant de fixer le quotient intellectuel (QI). «Le seuil de 130 est le repère le plus communément admis», il représenterait «autour de 2,3 % de la population». Appliqué à l'école, il permettrait d'évaluer à 200 000 le nombre d'élèves «précoces» âgés de 6 à 16 ans. Beaucoup de conditionnels donc, mais c'est logique : «Très peu de recherches ont été conduites sur la population "précoce" ou "surdouée".» Résultat, chercheurs et associations s'entendent sur les symptômes, pas sur les causes.
«Spirale d'échec». Quels sont-ils ? En premier lieu, un «déséquilibre» entre des «poten