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Libération

Les enfants précoces, un cas d'école

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Jack Lang souhaite que les surdoués puissent, plus souvent, sauter des classes.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Comme on ne sait rien d'eux ­ ou si peu ­, il est plus prudent de ne rien changer pour eux ­ ou si peu. Eux : les enfants «intellectuellement précoces» ; les «surdoués», en langage courant. Ils ont fait l'objet d'un rapport au ministre de l'Education nationale qui a été rendu public hier. Jack Lang voulait savoir pourquoi «des élèves réputés "intellectuellement précoces", paradoxalement, éprouvent des difficultés d'adaptation et de socialisation». Il n'a pas été très avancé sur ces enfants.

D'abord «une partie importante ne pose pas de problème particulier», ensuite la précocité est «un concept tout à fait relatif», selon Jean-Pierre Delaubier, auteur du rapport. Ce concept dépend en effet «des domaines pris en compte ­ un enfant n'est pas "surdoué" de manière uniforme dans tous les champs d'activité ­ et surtout du seuil que l'on fixera pour définir la population "surdouée"». Outil de mesure : les tests permettant de fixer le quotient intellectuel (QI). «Le seuil de 130 est le repère le plus communément admis», il représenterait «autour de 2,3 % de la population». Appliqué à l'école, il permettrait d'évaluer à 200 000 le nombre d'élèves «précoces» âgés de 6 à 16 ans. Beaucoup de conditionnels donc, mais c'est logique : «Très peu de recherches ont été conduites sur la population "précoce" ou "surdouée".» Résultat, chercheurs et associations s'entendent sur les symptômes, pas sur les causes.

«Spirale d'échec». Quels sont-ils ? En premier lieu, un «déséquilibre» entre des «poten