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Libération

Mont-Blanc : les urnes avant les camions

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Paris veut repousser la réouverture totale du tunnel après les législatives. Rome renâcle.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Tout est retardé. Le tunnel du Mont-Blanc ne rouvrira pas aujourd'hui aux camions de moins de 19 tonnes. Qui plus est, la France semble vouloir retarder jusqu'au 17 juin l'ouverture aux gros camions du tunnel, date à laquelle elle aura élu une nouvelle Assemblée nationale. Tel semblait être, hier encore, le principal enjeu du très diplomatique bras de fer entre Rome et Paris.

Désengorger. Mardi, à Bruxel les, le ministre français des Transports a conclu avec son collè gue italien, Pietro Lunardi, un compromis prévoyant une réouverture en trois éta pes du tunnel du Mont-Blanc. Les deux hom mes doivent encore s'entendre sur un calendrier précis. Coté français, il serait souhaitable que le rétablissement de la circulation des plus gros poids lourds soit programmé au lendemain des législatives. Cela éviterait à la gauche plurielle un nouveau sujet de polémique entre socialistes et écologistes.

Hier encore, Greenpeace et les associations des vallées alpines dénonçaient la réouverture du tunnel, au nom d'une «libre circulation des marchandises» que l'Europe aurait dû se donner les moyens de garantir en développant le fret ferroviaire. De son côté, Jean-Claude Gayssot proposait une réouverture du tun nel aux camions de moins 19 ton nes et aux autocars dès aujourd'hui. La deuxième étape aurait lieu «avant fin avril», avec l'ouverture aux plus de 19 tonnes pour le trafic local. La réouverture complète du tunnel du Mont-Blanc aurait lieu «à l'été» et elle devrait permettre de désengorge