En France, dans l'Eglise catholique romaine, Pâques est l'occasion de donner le baptême aux nouveaux convertis : près de 2 400 cette année. Mais la messe dominicale de Pâques revêt aussi une symbolique particulière : le prêtre, pendant l'homélie, donne libre cours à ses méditations pour élaborer un commentaire de l'Ecriture censé expliquer à ses fidèles (5 millions en France), le sens de la vie. Pour ces premières Pâques d'après-11 septembre et alors que le pape, pour la première fois, n'a pas pu assurer la liturgie pascale, nous avons demandé à quatre curés parmi les quelque 25 000 actuellement en fonction, ce que seront les thèmes de leur homélie de ce dimanche.
«La gratuité de l'amour»
Nicolas Guérin, curé de la paroisse Saint-Merri, à Paris IVe: «Les habitudes de la maison sont connues : chez nous, c'est le lieu de la parole partagée. Parmi les adultes qui vont recevoir le baptême, il y a une jeune femme dont le compagnon est musulman. Une expérience forte pour un couple. Ce sera l'occasion d'évoquer le dynamisme de l'amour, montrer comment l'expérience personnelle peut renvoyer à l'amour divin. Je citerai Isaïe pour parler de la dimension de gratuité de l'amour de Dieu, donc, de la gratuité de l'amour en général. On aboutira à l'Epître aux Romains dans laquelle Paul montre comment, par le baptême, l'amour peut changer la vie. Le baptême, c'est le passage de la mort à la vie. Par le baptême, nous avons été mis au tombeau avec le Christ et puis nous renaissons. Le Christ n'